Alexandre Yersin, 1863-1943, un grand homme sur de petits timbres

Auteur : Pierre Mathez

Photo Alexandre Yersin

Il était plus connu et reconnu au Viêt-Nam qu’en Suisse …

Peu de Suisses d’origine, comme le fût Alexandre Yersin, n’ont eu un retentissement  international comme lui. Né le 22 septembre 1863 à Aubonne,  sa famille alla s’installer à Morges peu après sa naissance. En 1883 il commence des études de médecine à Lausanne puis à Marburg en Allemagne. Durant l’année 1885, il débarqua  à Paris afin de poursuivre ses études à l’Hôtel Dieu. Là, il rencontra le Dr.Emile Roux, qui l’intégra dans l’équipe de Louis Pasteur, et participa aux séances de vaccination contre la rage. Il s’intéressa spécialement à la bactériologie et à la microbiologie.

1860 Lettre d'Aubonne à Chexbres

1860 Lettre-enveloppe d’Aubonne à Chexbres, cachet en service lors de naissance de Yersin.

En 1891 , il embarque pour l’Indochine française, comme médecin des « Messageries maritimes » sur la ligne Saigon-Marseille.  Alexandre Yersin n’était pas un homme à se laisser enfermer dans un laboratoire. En 1894, il se rendit à Hong-Kong afin d’étudier la nature de l’épidémie de peste qui s’y était déclaré et réussit à isoler le bacille de cette terrible épidemie.  Yersin y développa vaccins et sérums pour combattre la maladie, laquelle ne tarda pas à régresser spectaculairement.

Finalement, il s’installa au Viêt-Nam, à Nhâ Trang. Naturalisé français dès 1898 (poussé, semble-t-il par l’Institut Pasteur), il continua ses travaux de recherches. Dès 1898 il s’intéressa également à l’agronomie et plus spécialement à l’exploitation de l’hévéa (arbre de caoutchouc), au café, au cacao et au manioc, ainsi qu’à des plantes médicinales. Afin d’en faire bénéficier les autochtones, lesquels, indépendamment de la pêche, virent leur niveau de vie s’améliorer.

Alexandre Yersin, 1892 lors de sa première exploration

Alexandre Yersin, 1892 lors de sa première exploration
Photo extraite du livre « Yersin, un Pasteurien en Indochine » de Henri Mollaret et Jacqueline Brossolet

En 1902, le gouverneur général de l’Indochine le chargea de créer et diriger l’école de médecine de Hanoi. Plus tard vers 1915, il s’intéressa à produire la quinine qui permit de traiter le paludisme. Vers la fin de sa vie, il avait connu les plus grands honneurs de l’Etat français. Il fût notamment, élevée à la dignité de « Grand Officier de la Légion d’honneur ».

Le bateau du Dr.A.Yersin faisant le service de l'institut Pasteur à Nhâ-Tran Annam.

Le bateau du Dr.A.Yersin faisant le service de l’institut Pasteur à Nhâ-Tran Annam. CP ~1930

Le 28 février 1943, durant l’occupation japonaise, il s’éteignit dans sa modeste maison de Nhâ Trang. Après avoir reçu l’hommage de la population française et annamite, Alexandre Yersin fût inhumé le 3 mars à Suôi-Giao, un domaine qu’il avait crée vers 1896.

1943 Timbres-postes de l'Indochine français émis lors du décès d'Alexandre Yersin

1943 Timbres-postes de l’Indochine français émis lors du décès d’Alexandre Yersin

Dans son pays natal, seule la ville de Morges, ou il a vécu de nombreuses années, lui a consacré une rue à son nom. Il figure également sur un timbre de 10 centimes de 1971.

1971 Timbre-poste Suisse du Vaudois Alexandre Yersin

1971 Timbre-poste Suisse du Vaudois Alexandre Yersin

La France a émis plusieurs timbres , les derniers en 2013 pour son 150ème anniversaire.

2013 timbres-postes français pour le 150ème anniversaire du Suisse Alexandre Yersin

2013 timbres-postes français pour le 150ème anniversaire du binational Suisse -Français Alexandre Yersin

Carte maximum Alexandre Yersin de 1987

Carte maximum Alexandre Yersin de 1987
1994 Timbre-poste du Viêt Nam à l'honneur d' Alexandre Yersin 1863-1943

1994 Timbre-poste du Viêt Nam à l’honneur d’ Alexandre Yersin 1863-1943

Peu connu en Suisse, Alexandre Yersin était considéré comme un Saint Homme au Vietnam.

« Nul n’est prophête en son pays »        Pierre Mathez    alias Philos

 

Sources :

  • 24-heures du 14.1.1982 , article de G. Herman
  • Journal de Morges du 2.1.1982   signée  J.Brossolet
  • livre « Yersin, un Pasteurien en Indochine » de Henri Mollaret et Jacqueline Brossolet
  • recherches personnelles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une réflexion sur « Alexandre Yersin, 1863-1943, un grand homme sur de petits timbres »

  1. c’est comme ça que je conçois la philatélie
    apprendre par les timbres !
    félicitations, cette page est très intéressante

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