Une lettre du « Bureau des Rebuts » français de 1801

Des lettres qui ne trouvent pas leur destinataire arrivent au bureau des « REBUTS », Elles ne sont pas automatiquement renvoyés à l’expéditeur. On les ouvre pour trouver si possible l’expéditeur, qui reçoit alors l’avertissement préimprimé ci-après:

Au verso se trouvent les explications avec la date de la lettre, ici le 23 décembre 1801, (4 Nivrose l’An 14), l’adresse sur la lettre et la mention du contenu éventuel. Ici il y avait dans la lettre une lettre de voiture jointe, Une lettre de voiture est un contrat entre un transporteur de marchandises et le marchand, qui accompagne les marchandises et qui sert à marquer les débours, péages et autres taxes, ainsi que les détails des marchandises. L’expéditeur peut alors décider, s’il veut récupérer le document moyennant le paiement de la taxe du port dû, ici 12 décimes, qu’il doit payer au bureau de poste de son domicile ou au bureau à Paris, mais voyez les textes vous-même:

Si la lettre n’est pas réclamé, le présent avertissement pas renvoyé, la lettre sera brûlée.

Quelques cachets peu communs

Cet article présente deux cartes postales avec des cachets peu communs. La première vient du col de la Forclaz et est adressée à Oey-Diemtigen, qui se trouve près de Wimmis dans l’Oberland bernois. Le premier cachet est un cachet linéaire LA FORCLAZ (VALAIS) et le deuxième cachet « CHATELARD-FRONTIERE (Valais) montre que la carte a pris la fausse direction pour l’acheminement. Le postier a dû être intrigué par l’image de la carte postale, qui montre le village de TRIENT, qui se situe sur le versant opposé du Rhône.

La deuxième carte date du 28 janvier 1919, quelques mois après la fin de la première guerre mondiale avec un cachet militaire « Heerespolizei Grenzdetachement Simplon Posten Binn » . La carte en franchise est adressée à Genève; Binn, un très joli village, se trouve dans une vallée au-dessus de Fiesch et Ernen dans le Canton du Valais. Heerespolizei est la police militaire. Le texte de la carte annonce qu’ils vont quitter Binn pour aller à Brigue et qu’il ne sait pas encore, s’il sera libérée du service. C’est un témoin historique, que la Suisse a préféré de maintenir une surveillance accrue de la frontière après la première guerre mondiale (armistice signé le 11 nov.1918)

Hommage à Pierre Mathez

Pierre Mathez est décédé le 30 octobre 2020 à l’âge de 85 ans d’un arrêt cardiaque. L’article qui suit ci-dessous a été écrit par Jean-Claude Marendaz, A la suite il y a d’autres hommages qui sont parus dans « Rhône Philatélie » et aussi dans le journal de Renens.

       

Auteur : Jean-Claude Marendaz

Perre Mathez est entré à la Société Philatélique de Renens en 1964, soit quelques mois après sa fondation, entraîné par son copain Jean-Claude Marendaz, qui lui est un des deux derniers membres fondateur de la société.

C’est en héritant des cartes postales de la tante de son père, qu’il s’intéresse à la philatélie, curieux qu’il est d’apprendre ce que représente ces vignettes collées au dos des cartes. Très rapidement il se fond dans le moule des « timbrés » et se met à la disposition de la société. Tout d’abord en qualité de caissier pendant de quelques années, puis s’intéresse à la formation des jeunes philatélistes. Il organise des « passeport-vacances » pour Renens et environs puis, ayant réussi à transmettre son virus à plusieurs écoliers, il fonde le mouvement junior de la SPR. Il s’astreint aux cours de formation dispensés par la JUKO (Commission Suisse de Philatélie Jeunesse) et pendant plus que 11 ans, il enseigne son art aux jeunes renanais. Parfois ce sont 16 jeunes écoliers qui viennent profiter, toutes les semaines, de son enseignement. Il s’agit d’un travail de longue haleine qui conduit ces jeunes collectionneurs à se mesurer à d’autres, de la région, ensuite du pays, et enfin de l’étranger s’ils ont obtenu les points nécessaires fixés par la Fédération Suisse de philatélie. Les élèves de Pierre Mathez se distinguent rapidement dans les différentes compétitions du pays et même à l’étranger (Moscou, Montréal, Djakarta, Tel-Aviv) en obtenant les plus hauts distinctions , portant ainsi dignement les couleurs de Renens dans tous les pays, voir de l’Europe et plus loin encore. Lors d’une exposition mise sur pied par le Comité Olympique sur le thème du sport ouvert à tous les juniors de Suisse, il a vu briller ses  élèves qui décrochent les 1èr, 5ème et 8ème places. Il consacre tout son temps de loisir au bénéfice des ses jeunes et se déplace souvent avec eux dans les concours pour comparer le développement de leurs travaux en se « frottant » aux autres concurrents du pays.

Continuant de se perfectionner, il fréquente les cours de la JUKO et suit la trace de Jean-Claude Marendaz en obtenant le titre de Juré classe III, puis II et enfin de la classe nationale avec participation internationale. Seuls deux membres SPR ont officiés à cette tâche ingrate de jugement, mais tellement enrichissante pour les connaissances philatéliques et rester au contact des tendances qui évoluent constamment.

En parallèle, il prend des responsabilités dans l’organisation des expositions annuelles pour en devenir le responsable. Il participe activement  à la mise sur pied de deux expositions organisées par la SPR pour la Fédération Suisse de philatélie. Il collabore aussi à l’exposition nationale de philatélie à Genève en 1990. Il rédige des articles pour le journal officiel de la JUKO ainsi que pour la presse locale. Il travaille dans l’ombre mais est véritablement la cheville ouvrière de la SPR dans ces différentes organisations.

En 1978, il reprend la vice-présidence, suite au retrait de Jean-Claude Marendaz, et finit à la présidence de 2002 jusqu’en 2005. C’est encore lui, qui a crée le cachet K (touristique) de Renens 2 Village pour le 25ème anniversaire de la SPR, le cachet temporaire des deux expositions organisées à Renens pour la Fédératiion Suisse de philatélie, d’une fiche réclame pour les 1100 ans de Renens. En 1993 il a été appelé par le CIO pour la préparation de l’Espace philatélique du Musée Olympique et ce durant de nombreuses années.

Depuis 1969 jusqu’à 2019 il faisait partie du comité, soit 50 ans au comité. Merci Pierrot.

Hommage paru dans « Rhône Philatélie » de décembre 2020
Hommage de la Ville de Renens paru dans « CarrefourInfo no 183 » de début décembre